Sexologie : un acte médical

Depuis plus d’un siècle la psychanalyse et ses dérivés tentent de nous faire croire que « tout est dans la tête » en ce qui concerne les problèmes et troubles de la sexualité.

La psychanalyse : une pseudoscience

Dès les premières décennies de la création de la psychanalyse il y a eu quelques esprits avisés, scientifiques à l’esprit critique, qui avaient compris que la psychanalyse n’était qu’une construction théorique spéculative sans aucun fondement scientifique et sans aucun intérêt thérapeutique.

Cependant, cette théorie, qui ressemble étrangement à des contes de fées pour adultes, est devenue une idéologie et a pris une ampleur qui n’a pu atteindre de tels sommets de renommée que grâce à la naïveté d’intellectuels (ou plutôt de pseudo-intellectuels) influents qui par ailleurs ont défendu des causes et d’autres idéologies tout aussi indéfendables.

A ce jour la psychanalyse n’est prédominante que dans deux pays : la France, pourtant patrie du cartésianisme, et l’Argentine.

Aux Etats-Unis, où elle a fait florès à une époque, la psychanalyse est maintenant reléguée à la place qui est la sienne : entre les radiesthésistes et les voyantes.

En France, à notre plus grande honte, il y a encore des services hospitaliers de psychiatrie dirigés par des psychanalystes.

Le bilan médical d’une dysfonction sexuelle

Puisque tout est dans la tête il est inutile, selon les psychanalystes, de faire de la recherche clinique, scientifique, médicale en sexologie : c’est eux qui ont les réponses, comme dans une religion qui prétendrait tout expliquer sans le besoin de la science.

Et pourtant, malgré la chape de plomb de la psychanalyse qui a interdit toute recherche en sexologie pendant longtemps, des chercheurs ont pu avancer, et aujourd’hui un bilan sexologique complet, pour une dysfonction sexuelle masculine comme pour une dysfonction sexuelle féminine, doit impérativement comporter un examen biologique, y compris hormonal, un examen échographique, un examen neuromusculaire, auxquels il faut ajouter l’enregistrement de l’activité sexuelle nocturne

Ce bilan médical permet dans plus de 80% des cas de mettre en évidence des anomalies organiques qui nécessitent un traitement médical.

La tentation est grande de dire que dans les 20% de cas sans anomalie flagrante il faut s’engager dans une démarche psychothérapique mais à vrai dire le plus vraisemblable est que nous ne pouvons pas mettre en évidence de cause organique parce que dans l’état actuelle de la connaissance nous n’en sommes tout simplement pas capables, mais dans l’avenir il y a de fortes chances que ce soit possible.

La psychanalyse freine la médicalisation de la sexologie

Depuis le début des années 80 de notables progrès médicaux ont permis d’aider les hommes souffrant de trouble de l’érection. Ce sont les injections intra-caverneuses, les médicaments de la famille du Viagra, et la méthode IC-Force pour ne parler que des méthodes non chirurgicales.

Lorsque les méthodes médicales non chirurgicales sont inopérantes il y a place pour la chirurgie d’un implant pénien dont le taux de satisfaction est remarquablement supérieur à 90% ?

Auparavant, avec la seule psychanalyse, ou les thérapies dérivées, le taux de succès pour guérir une dysfonction sexuelle était égal à zéro.

Alors, quand on entend encore des voix s’élever contre la médicalisation des troubles sexuels, on ne peut que conclure qu’il s’agit d’une attitude archaïque et réactionnaire.

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Author Info

Pierre Lavoisier

Professeur Pierre Lavoisier, Médecin Sexologue à Lyon. Également chercheur ayant déposé de nombreux brevets sur le diagnostic et le traitement des dysfonctions sexuelles masculines et féminines.

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